
Formation PSE 1 : Savoir intervenir en situation d’urgence
Voici un article pour maîtrisez les compétences de la formation PSE 1 (Premiers Secours en Équipe niveau 1) dans le but d’intervenir efficacement en situation d’urgence : bilan circonstanciel, primaire et secondaire, protocole XABCDE, cas pratiques de secours (noyade, arrêt cardiaque, étouffement, etc.)
Pourquoi suivre la formation PSE 1 ?
La formation PSE 1 (Premiers Secours en Équipe niveau 1) est essentielle pour apprendre à intervenir efficacement en situation d’urgence. Elle fournit des connaissances avancées en secourisme et forme à des gestes vitaux permettant de gérer des situations critiques en attendant l’arrivée des secours. Dans cet article, je vous partage en détail ce que j’ai appris durant cette formation, en insistant sur des éléments clés comme le bilan circonstanciel, le bilan primaire et secondaire avec le protocole XABCDE, ainsi que des cas pratiques (noyade, arrêt cardiaque, étouffement, traumatismes).
Au début de ma formation, notre intervenant (pompier) nous a évoqué l’acronyme PAS :
- Protéger (soi-même, tiers, victimes)
- Alerter (112, 18, 15, 114 pour les personnes ne pouvant pas s’exprimer, 116117 pour le médecin général de garde)
- Secourir (stopper l’hémorragie, libération des voie aérienne, insufflations, massage cardiaque externe, sauvetage aquatique, position latéral de sécurité…)
1. Le bilan circonstanciel : Première étape en cas d’urgence
Lorsque vous arrivez sur une situation d’urgence, la première étape est le bilan circonstanciel. Il consiste à évaluer l’environnement pour repérer les dangers potentiels pour la victime et pour les secouristes.
Étapes du bilan circonstanciel
- Sécuriser les lieux : Analyser rapidement l’environnement pour éviter que la situation ne s’aggrave. Cela peut signifier éloigner des témoins, sécuriser la route ou demander de l’aide pour gérer une scène dangereuse.
- Évaluer les besoins : Identifier les besoins supplémentaires en fonction des dangers présents et de la nature de l’incident.
- Prioriser la sécurité personnelle : Avant de s’approcher de la victime, le secouriste doit s’assurer qu’il n’y a aucun risque pour sa propre sécurité.
Le bilan circonstanciel est donc crucial pour assurer une intervention efficace tout en protégeant la sécurité des personnes présentes.
2. Le bilan primaire et le protocole XABCDE : Stabiliser la victime
Le bilan primaire permet de vérifier les fonctions vitales de la victime. Il suit le protocole XABCDE pour identifier rapidement les dangers qui menacent la vie de la personne. Il se réalise sans matériel :
- X : Exsanguination – Hémorragie
La première étape consiste à contrôler les hémorragies massives, car elles peuvent rapidement devenir mortelles. Il est essentiel de compresser l’hémorragie (mains, pansement compressif, garrot si nécessaire). Allonger la victime pour diminuer la pression sanguine et facilité l’arrêt de l’hémorragie. - A : Airway – Libération des Voies Aériennes
Vérifier que les voies aériennes sont dégagées pour permettre à la victime de respirer. En cas d’obstruction, comme pour un étouffement, il peut être nécessaire de réaliser des manœuvres pour libérer les voies aériennes (retirer directement l’élément avec la main, Heimlich ou Compressions abdominales, claques dans le dos). - B : Breathing (Respiration)
Après avoir dégagé les voies aériennes, évaluer sur 10 à 15 secondes la respiration de la victime FAR (fréquence, amplitude, régularité). Si possible, mettre la personne assise ou 1/2 assise. Une respiration anormale ou absente peut nécessiter une réanimation cardio-pulmonaire (RCP). - C : Circulation
Contrôler le FAR du pouls de la victime et chercher des signes d’hémorragie interne ou externe. Si la victime ne présente pas de circulation, entamer immédiatement la réanimation. Vérifier s’il y a une cyanose (lèvres bleues), de la pâleur, froid, TRC (temps de retour cutanée). - D : Disability (Neurologie)
Évaluer le niveau de conscience de la victime, en vérifiant s’il y a des signes de traumatisme crânien ou des symptômes de choc. S’il n’est pas conscient, le mettre en PLS (position latérale de sécurité). - E : Exposure – Exposition et Environnement
Exposer la victime avec précaution pour identifier d’éventuelles blessures supplémentaires, tout en maintenant une protection contre le froid ou les intempéries. Couvrir la victime.
Ce protocole XABCDE est essentiel pour identifier et traiter les urgences vitales avant de passer au bilan secondaire, où l’on évalue plus en détail l’état de la victime.
3. Le bilan secondaire : Évaluation approfondie de la victime
Le bilan secondaire permet de rechercher des blessures ou symptômes plus subtils après avoir stabilisé les fonctions vitales de la victime. Voici comment il se déroule :
- X : Contrôle / Recherche. Vérifier les parties visibles du corps pour détecter des signes d’ecchymose, de plaies ou d’autres anomalies.
- A : Immobilisation de la victime.
- B : Saturomètre. Nombre de respiration. Si le taux d’oxygène < 95 ➡️ Utiliser la bouteille d’O2 (oxygénothérapie).
- C : Tensiomètre / Température (°C) / Taux Glycémie
- D : Interrogation / GLASGOW. Si la victime est consciente, lui poser des questions sur sa douleur, son malaise ou d’éventuels antécédents médicaux.
- E : PQRST / MALTH. Explorer plus en profondeur avec les questions PQRST (Provoqué par ? Qualification douleur ? Région de la douleur ? Sévérité douleur de 0 à 10 ? Depuis combien de Temps ?). Nous continuons avec MALTH (Maladie ? Allergie ? Lunch/Mangé quoi ? Traitement ? Hospitalisation ?)
Une fois le bilan secondaire réalisé, les secouristes peuvent apporter un soin adapté en fonction des informations recueillies. Ce bilan est particulièrement important pour des blessures non apparentes ou des traumatismes internes.
4. Cas pratiques : Mettre en application les gestes appris
Cas 1 : Noyade
Dans une situation de noyade, la priorité est de sortir la victime de l’eau le plus rapidement possible, en s’assurant que le secouriste ne prend pas de risque inutile.
Parlez à la victime pour contrôler son niveau de conscience.
Si la victime ne respire plus dans l’eau, si cela est possible, faites 5 insufflations. Une fois la victime hors de l’eau, on suit le protocole XABCDE :
- Contrôle des voies aériennes : Vérifier qu’aucun obstacle n’empêche la respiration.
- Réanimation cardio-pulmonaire (RCP) :
Si la victime n’a aucune respiration au bout de 10 secondes :
Pour un adulte, commencer par 5 insufflations (starter) puis continuer avec 30 compressions thoraciques et alterner avec 2 insufflations.
Pour un enfant, on commence aussi par 5 insufflations et on continue avec 15 compressions thoraciques avec 1 main et alterner avec 2 insufflations.
Pour un nourrisson on commence aussi par 5 insufflations (en prenant le NEZ et la BOUCHE) et on continue avec 15 compressions thoraciques avec 2 doigts. Alterner avec 2 insufflations, 15 compressions thoraciques, etc. Le rythme doit être plus rapide. - Tout en ayant commencé le massage cardiaque externe, ALERTER.
Cas 2 : Arrêt cardiaque
L’arrêt cardiaque demande une réaction immédiate pour maintenir la circulation sanguine vers le cerveau. Voici les étapes lorsqu’on arrive sur les lieux de la victime, en appliquant le PAS (protéger, alerter, secourir) :
- Vérification de la conscience et respiration : Si la victime ne réagit pas et ne respire pas normalement, elle est en arrêt cardio respiratoire (ACR).
- Appel des secours et défibrillateur : Demander l’assistance d’un autre secouriste pour appeler les secours et récupérer un défibrillateur.
- RCP et défibrillation : Commencer les compressions thoraciques et utiliser le défibrillateur dès qu’il est disponible. Continuer la RCP jusqu’à l’arrivée des secours.
Cas 3 : Étouffement
L’étouffement par obstruction des voies aériennes supérieures demande une intervention rapide. Selon la gravité :
- Retirer l’élément qui est dans la bouche si visible et possible.
- Claques dans le dos : Si la personne est encore consciente, on administre jusqu’à 5 claques dans le dos pour essayer de déloger l’objet.
- Manœuvre de Heimlich ou Compressions Abdominales : Si les claques ne suffisent pas, procéder aux compressions abdominales (ou Heimlich) en pressant sous le diaphragme.
- RCP : Si la personne perd connaissance, commencer une RCP et appeler les secours.
Cas 4 : Traumatisme par chute
Lors d’une chute, les secouristes doivent être attentifs aux signes de traumatisme crânien ou de fracture :
- Bilan primaire et circonstanciel : Assurer la sécurité et vérifier que la victime est consciente et respire.
- Stabilisation : Retourner la victime si besoin en immobilisation la tête. Immobiliser la tête si une blessure au cou est suspectée.
- Bilan secondaire (voir si dessus) : Rechercher les blessures invisibles (fractures, hématomes) et préparer la victime pour le transport.
Cas 5 : Hémorragie due à une plaie à la jambe
Les hémorragies importantes demandent une prise en charge rapide :
- Compression de la plaie : Appliquer immédiatement une pression pour limiter le saignement (compression avec la main).
- Pansement compressif ou garrot : Si le saignement persiste, utiliser un pansement compressif, voire un garrot si nécessaire.
- Surveillance : Observer la victime pour détecter d’éventuels signes de choc.
5. Pourquoi la formation PSE 1 est essentielle pour tous
La formation PSE 1 nous apprend à être des citoyens préparés face à des situations d’urgence. Les connaissances acquises permettent non seulement de gérer efficacement des accidents, mais aussi de rassurer les témoins et de contribuer à un environnement plus sûr. Pour ceux qui envisagent des carrières dans la sécurité, le secourisme ou simplement pour améliorer leurs compétences, cette formation est un atout précieux.
La formation PSE 1, un acte citoyen et un savoir indispensable
La formation PSE 1 est bien plus qu’une série de gestes techniques ; elle représente un engagement pour le bien-être collectif. Maîtriser le bilan circonstanciel, le bilan primaire avec le protocole XABCDE, et des cas concrets d’intervention nous donne les moyens de réagir avec calme et précision dans des situations critiques. Savoir agir face à une noyade, un arrêt cardiaque, une hémorragie ou un traumatisme peut sauver des vies, et c’est ce que cette formation nous apprend.